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Si vous voulez avoir une source de revenu fixe, mais que travailler dans un bureau pendant 8 heures par jour ne vous convient pas, vous pouvez très bien vivre de l’immobilier. Néanmoins, toute crise a forcément des répercussions sur de nombreux aspects de la vie. Que la crise soit économique, sociale ou sanitaire, les conséquences sur le marché de l’immobilier peuvent être considérables.
Si vous êtes propriétaire d’un bien locatif, vous avez sûrement déjà dû ressentir les conséquences de la crise du Coronavirus. Beaucoup d’entreprises ont dû mettre leurs employés au chômage technique et les travailleurs indépendants ont perdu une grande partie de leur clientèle. De ce fait, de nombreux locataires se sont retrouvés à accumuler les loyers impayés. D’ailleurs, certains bailleurs ont du mal à trouver des locataires, et ce, à cause des prix proposés. La baisse des loyers est-elle donc obligatoire pour continuer à faire tourner son activité ?
Comme toute crise, celle du COVID-19 a entraîné des difficultés financières. Des sociétés ont fait faillite ou ont été obligées de licencier leurs salariés pour préserver leur entreprise. De plus, le gouvernement a dû instaurer un état d’urgence sanitaire pour faire face à la pandémie. Et pourtant, cela implique que les entrepreneurs et travailleurs indépendants ont dû eux aussi arrêter leurs activités pendant un bon moment. Du moins, ceux qui n’ont pas pu basculer en télétravail. Néanmoins, d’une manière générale, tous les secteurs d’activité ont souffert de toute cette situation. Si le confinement n’a duré que quelques mois, les répercussions que celui-ci a eues sur l’économie nationale sont dévastatrices.
La pandémie du Coronavirus a eu des impacts sur l’immobilier, c’est indéniable. Par ailleurs, le locataire est certainement l’une des principales victimes en ces temps de crise. En effet, bien que le loyer compte parmi les charges mensuelles engagées au même titre que les emprunts bancaires ou encore l’assurance, certaines dépenses sont prioritaires, notamment la nourriture, l’éducation des enfants, l’électricité, etc. Ainsi, s’il venait à se retrouver au chômage, il devrait faire passer les besoins vitaux avant le paiement du loyer et des charges secondaires. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour vous si vous êtes bailleur. S’il se retrouve dans l’incapacité de vous payer, vous serez amputé d’une grande partie de vos gains, si ce n’est la totalité si vous vous êtes engagé à temps plein dans la gestion locative et que vous n’avez pas d’autres sources de revenus.
Toutefois, en cas de défaut de paiement du loyer, vous pouvez plaider le non-respect des baux pour pouvoir rompre le contrat de location. Dans un premier temps, vous pouvez essayer de résoudre la situation à l’amiable. Si cela ne marche pas et qu’ils ne paient toujours pas, vous pourrez faire appel à un huissier pour procéder à l’expulsion des résidents. Toutefois, l’état d’urgence sanitaire s’apparente à la trêve hivernale et empêche les propriétaires de mettre leurs locataires à la rue jusqu’à la fin de la période préconisée. Même si vous lancez des procédures judiciaires et que l’affaire se retrouve devant le tribunal, le locataire pourra rester dans le logement après résiliation du bail, mais devra payer une indemnité d’occupation.
Le locataire peut lui aussi être à l’origine de la résiliation du contrat de bail. Cela arrive lorsque le montant du loyer ne correspond plus à son train de vie et son pouvoir d’achat. Il cherchera un logement plus adapté à ses moyens. Dans ce cas, il peut émettre son intention de quitter l’appartement loué et la période de préavis commencera officiellement. Le propriétaire-bailleur doit ainsi prévoir de rendre le dépôt de garantie fixé et remis lors de la signature du bail. Toutefois, la caution ne sera pas rendue en totalité. Les deux parties devront effectuer un état des lieux pour constater les diverses dégradations que le locataire n’aura pas encore prises en charge. Le montant de la caution à rendre dépendra alors de toutes les réparations à entreprendre pour remettre le logement dans l’état où il était à l’entrée.
Le secteur immobilier vers la baisse générale des loyers
La crise sanitaire de 2020 aura des conséquences à long terme sur l’économie et l’immobilier. Bien sûr, il y a eu un grand nombre de cas et de décès, c’est tout à fait regrettable. Mais, qu’en est-il de ceux qui n’ont pas été atteints et qui souffrent malgré eux de la situation engendrée par la pandémie ? Si vous êtes propriétaire de structures locatives, vous devez vous préparer à des changements, car le secteur a connu un coup dur. En effet, la situation n’a pas épargné grand monde et le pouvoir d’achat en général a considérablement diminué. Entre autres, une baisse obligatoire des loyers est à prévoir.
En tant que bailleur, vous ne voulez pas perdre vos locataires et vous retrouver sans revenu. Vous devez donc faire des concessions pour faire face à cette crise, et ce, en réduisant le montant de votre loyer. En ces temps difficiles, c’est l’une des meilleures options et c’est également le garant de la continuité de votre activité. Si vous ne voulez pas ajuster vos prix, il sera compliqué de retenir vos locataires, du moins de leur demander de payer la totalité dans les temps. Pour les ménages en difficulté financière qui avaient déjà du mal à payer hors période de crise, c’est encore pire dans le contexte actuel.
Si vous venez récemment de vous lancer dans des investissements locatifs, vous devez dès le départ vous adapter aux nouveaux prix du marché. Beaucoup de foyers fragilisés financièrement par la crise viendront vers vous et si vous leur proposez des prix au-dessus de leurs moyens, vous n’en retiendrez aucun. Il est vrai que la baisse des loyers peut vous mettre dans une mauvaise posture puisque vous devez encore assumer, d’une part les impôts et charges et d’autre part les réparations du logement et des équipements. Car non, vous ne pouvez pas proposer des logements en mauvais état ou à la limite de l’habitable. Selon la loi ALUR votée en 2014, vous ne pouvez mettre en location que des habitations dignes et adéquates. Et pourtant, c’est le prix à payer pour pérenniser votre activité.
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